Cancer de l'ovaire

Le cancer de l’ovaire se développe à partir des cellules des ovaires, les glandes qui produisent les hormones féminines et les ovules. Souvent qualifié de « cancer silencieux » en raison de ses symptômes tardifs et peu spécifiques, son diagnostic précoce représente un véritable enjeu.

Comprendre le cancer de l'ovaire

Le cancer de l’ovaire se développe à partir de différents types de cellules ovariennes. Il peut survenir à tout âge, mais il est plus fréquent après la ménopause. Il existe plusieurs types de cancers ovariens :

Les tumeurs épithéliales Ce sont les plus fréquentes (85-90% des cas). Elles se développent à partir des cellules qui recouvrent la surface de l’ovaire. On distingue plusieurs sous-types :

    • Le carcinome séreux de haut grade : le plus fréquent, souvent diagnostiqué à un stade avancé
    • Le carcinome séreux de bas grade : plus rare et d’évolution plus lente
    • Le carcinome endométrioïde : souvent associé à l’endométriose
    • Le carcinome à cellules claires : forme particulière nécessitant une prise en charge spécifique
    • Le carcinome mucineux : forme rare qui peut être difficile à distinguer d’autres cancers digestifs

Les tumeurs épithéliales Ce sont les plus fréquentes (85-90% des cas). Elles se développent à partir des cellules qui recouvrent la surface de l’ovaire. On distingue plusieurs sous-types :

Les tumeurs germinales Plus rares (environ 5% des cas), elles touchent principalement les femmes jeunes, parfois même les adolescentes. Elles se développent à partir des cellules qui donnent normalement naissance aux ovules. Ces tumeurs sont généralement très sensibles à la chimiothérapie et leur pronostic est souvent favorable, même à un stade avancé.

Quels sont les facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de cancer de l’ovaire :

  • L’âge : risque accru après 50 ans
  • Les antécédents familiaux
  • Les mutations génétiques (BRCA1 et BRCA2)
  • L’absence de grossesse ou une première grossesse tardive
  • L’endométriose
  • L’obésité et le surpoids

La prise en charge thérapeutique

Le traitement du cancer de l’ovaire est personnalisé et dépend :

  • Du type et du stade du cancer
  • De l’étendue de la maladie
  • De l’âge et de l’état général de la patiente
  • Du souhait de préserver la fertilité chez les femmes jeunes

Détection et diagnostic

Contrairement au cancer du sein, il n’existe pas de programme de dépistage organisé pour le cancer de l’ovaire. Son diagnostic est souvent tardif, car les symptômes initiaux sont peu spécifiques  (ballonnements persistants, douleurs pelviennes, troubles digestifs, fatigue inexpliquée, saignements anormaux)

Les examens diagnostiques

Le diagnostic repose sur plusieurs examens :

  • L’examen clinique gynécologique
  • L’échographie pelvienne et endovaginale
  • Le dosage du marqueur CA 125 dans le sang
  • Le scanner abdomino-pelvien
  • L’IRM pelvienne
  • La biopsie guidée par imagerie
  • Le PET-scan dans certains cas

Les interventions chirurgicales

Dans le cancer de l’ovaire, plusieurs gestes chirurgicaux peuvent être nécessaires :

L’ablation des ovaires et des trompes Cette intervention, appelée annexectomie, consiste à retirer les deux ovaires et les trompes de Fallope où se développe le cancer. Chez les femmes non ménopausées, cette ablation entraînera une ménopause immédiate qui nécessitera un accompagnement spécifique.

L’hystérectomie C’est l’ablation complète de l’utérus. Elle est généralement nécessaire car le cancer de l’ovaire peut s’étendre à l’utérus, et sa présence pourrait favoriser une récidive.

L’omentectomie Cette intervention consiste à retirer l’épiploon, un tissu graisseux qui recouvre les organes de l’abdomen. Ce tissu est souvent un site privilégié de dissémination du cancer de l’ovaire, son retrait est donc important pour optimiser le traitement.

Le curage ganglionnaire Il s’agit du retrait des ganglions lymphatiques du pelvis et de l’abdomen pour vérifier si le cancer s’y est propagé. Cette étape est essentielle pour déterminer l’étendue exacte de la maladie et adapter les traitements complémentaires.

Le retrait des lésions suspectes Le chirurgien examine minutieusement toute la cavité abdominale et retire toute zone suspecte d’être atteinte par le cancer. Ce geste est crucial car le cancer de l’ovaire a tendance à se disséminer dans l’abdomen sous forme de petits nodules.

Les traitements complémentaires

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Questions fréquentes

Une consultation d’oncogénétique peut être recommandée en cas d’antécédents familiaux. Elle permet d’évaluer le risque et de proposer une surveillance adaptée.

Des symptômes digestifs persistants, des ballonnements inhabituels, des douleurs pelviennes ou une fatigue inexpliquée doivent conduire à consulter.

La préservation de la fertilité est une préoccupation majeure pour les femmes jeunes confrontées à un cancer de l’ovaire. Cette question mérite d’être abordée dès le début de votre prise en charge. Dans certains cas de cancers détectés très tôt et selon leur type, une chirurgie conservatrice préservant un ovaire et l’utérus peut être envisagée. Cette décision est prise après une discussion approfondie avec votre équipe médicale, en prenant en compte votre projet de grossesse, votre âge, et surtout les caractéristiques de votre cancer pour ne pas compromettre vos chances de guérison. N’hésitez pas à exprimer vos souhaits et vos inquiétudes à ce sujet : c’est une part importante de votre prise en charge.

Elle est recommandée dans la majorité des cas, sauf pour certains cancers très précoces. Le protocole est adapté à chaque situation.

Un suivi régulier est mis en place avec des examens cliniques, des dosages de marqueurs et des examens d’imagerie selon un calendrier personnalisé.

Les effets varient selon les traitements : fatigue, nausées, troubles digestifs, risque d’infection… L’équipe médicale vous accompagne pour les gérer au mieux.

Cela dépend du type de traitement et de votre état général. Des adaptations peuvent être nécessaires et sont à discuter avec votre équipe médicale.

Une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée sont recommandées. Votre équipe médicale vous donnera des conseils personnalisés.

De nombreuses associations proposent un accompagnement et un soutien précieux tout au long de votre parcours. Cliquez ici pour découvrir une sélection d’associations de patientes qui pourront vous accompagner.