Cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. 1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. La détection précoce et les avancées thérapeutiques permettent aujourd’hui d’atteindre des taux de guérison élevés.

Comprendre le cancer du sein

Le cancer du sein se développe à partir des cellules de la glande mammaire. Il existe différents types de cancers du sein, chacun avec ses caractéristiques propres qui guideront le choix des traitements :

Le carcinome canalaire in situ (CCIS) C’est une forme précoce du cancer, où les cellules cancéreuses sont confinées dans les canaux galactophores (qui transportent le lait jusqu’au mamelon). À ce stade, les cellules cancéreuses ne se sont pas propagées dans les tissus environnants. Le diagnostic précoce de cette forme permet généralement un excellent pronostic.

Le carcinome canalaire infiltrant C’est la forme la plus fréquente, représentant environ 80% des cancers du sein. Les cellules cancéreuses ont franchi la paroi des canaux et ont commencé à envahir le tissu mammaire environnant. Sans traitement, ces cellules peuvent se propager vers les ganglions lymphatiques ou d’autres parties du corps.

Le carcinome lobulaire Il se développe dans les lobules, les glandes qui produisent le lait maternel. Il existe sous deux formes :

  • In situ : les cellules cancéreuses restent confinées dans les lobules
  • Infiltrant : les cellules ont envahi les tissus voisins Ce type de cancer est parfois plus difficile à détecter par mammographie et peut être présent dans les deux seins.

Quels sont les facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer du sein :

  • L’âge : le risque augmente avec l’âge
  • Les antécédents familiaux : environ 5 à 10% des cancers du sein sont héréditaires
  • Les mutations génétiques, notamment des gènes BRCA1 et BRCA2
  • Une puberté précoce ou une ménopause tardive
  • L’absence de grossesse ou une première grossesse tardive
  • La consommation d’alcool et le tabagisme
  • Le surpoids et le manque d’activité physique

La prise en charge thérapeutique

Le traitement du cancer du sein est personnalisé en fonction de plusieurs critères :

  • Le type de cancer
  • Le stade de la maladie
  • Les caractéristiques biologiques de la tumeur
  • L’âge et l’état général de la patiente
  • Ses souhaits et son mode de vie

Dépistage et diagnostic

Le dépistage précoce est crucial car il permet de détecter le cancer à un stade où les chances de guérison sont les plus élevées. En France, un programme national de dépistage organisé propose une mammographie gratuite tous les 2 ans aux femmes entre 50 et 74 ans.

Les examens de dépistage et de diagnostic

La détection du cancer du sein repose sur plusieurs examens :

  • L’autopalpation : à pratiquer régulièrement pour détecter toute anomalie
  • L’examen clinique : réalisé par un professionnel de santé
  • La mammographie : examen radiologique des seins
  • L’échographie mammaire : particulièrement utile pour les seins denses
  • L’IRM mammaire : prescrite dans certains cas spécifiques
  • La biopsie : prélèvement d’un fragment de la tumeur pour analyse

Les différentes approches chirurgicales

La chirurgie est souvent le premier traitement proposé. 2 types d’interventions sont possibles :

1
2

Les traitements complémentaires

La radiothérapie
Ce traitement utilise des rayons pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles. Elle est systématique après une chirurgie conservatrice et parfois nécessaire après une mastectomie.

La chimiothérapie
Elle peut être prescrite avant la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante) ou après (chimiothérapie adjuvante). Son but est de détruire les cellules cancéreuses qui auraient pu se disséminer.

L’hormonothérapie
Pour les cancers hormonosensibles, ce traitement bloque l’action des hormones qui stimulent la croissance des cellules cancéreuses. Il est généralement prescrit pour plusieurs années.

Les thérapies ciblées
Ces traitements plus récents ciblent spécifiquement certaines caractéristiques des cellules cancéreuses.

Questions fréquentes

Le dépistage organisé est recommandé entre 50 et 74 ans, avec une mammographie tous les deux ans. Cependant, en cas d’antécédents familiaux ou de facteurs de risque, un suivi personnalisé peut être mis en place plus tôt. Consultez votre médecin pour définir le calendrier le plus adapté à votre situation.

L’examen dure environ 15 minutes. Chaque sein est comprimé entre deux plaques pour obtenir des images de qualité. Bien que la compression puisse être inconfortable, elle est brève et essentielle pour un bon diagnostic.

La durée totale varie selon le type de cancer et les traitements nécessaires. La chirurgie nécessite quelques semaines de récupération. La radiothérapie dure généralement 5 à 6 semaines. Une chimiothérapie peut s’étendre sur 4 à 6 mois. L’hormonothérapie, si nécessaire, est prescrite pour plusieurs années.

Cela dépend du type de traitement, de votre état général et de votre activité professionnelle. Certaines patientes maintiennent une activité, d’autres préfèrent se mettre en arrêt. Des aménagements de poste ou un temps partiel thérapeutique peuvent être envisagés.

Non, c’est un choix personnel. La reconstruction peut être immédiate ou différée, selon vos souhaits et les recommandations médicales. Certaines femmes choisissent de ne pas se faire reconstruire.

Certains traitements, notamment la chimiothérapie, peuvent affecter la fertilité. Si vous avez un projet de grossesse, parlez-en à votre équipe médicale avant le début des traitements. Des solutions de préservation de la fertilité peuvent être proposées.

Les effets varient selon les traitements : fatigue, nausées, troubles digestifs, bouffées de chaleur, douleurs articulaires… Votre équipe médicale peut vous aider à les prévenir et les soulager. La plupart sont temporaires et disparaissent après les traitements.

Le risque existe, mais diminue avec le temps. Un suivi régulier permet de détecter et traiter rapidement une éventuelle récidive. Respecter le calendrier de surveillance est essentiel.

Une activité physique adaptée est recommandée, elle améliore la tolérance aux traitements et réduit la fatigue. Parlez-en à votre équipe médicale qui pourra vous orienter vers des programmes adaptés.

De nombreuses associations proposent un accompagnement et un soutien précieux tout au long de votre parcours. Cliquez ici pour découvrir une sélection d’associations de patientes qui pourront vous accompagner.