Cancer de l'utérus

Le cancer de l’utérus, ou cancer du corps utérin, se développe dans le corps de l’utérus. C’est le quatrième cancer le plus fréquent chez la femme, touchant principalement les femmes après la ménopause.

Comprendre le cancer de l'utérus

Les sarcomes utérins Ces cancers se développent dans la partie musculaire de l’utérus. Imaginez l’utérus comme une poche dont la paroi est constituée d’un muscle épais. C’est dans ce muscle que se développent les sarcomes. On en distingue plusieurs types :

    • Le léiomyosarcome : c’est la forme la plus fréquente. Il se développe directement dans les fibres musculaires de l’utérus, un peu comme un fibrome, mais avec des cellules cancéreuses.
    • Le sarcome du stroma endométrial : plus rare, il touche le tissu qui soutient et nourrit la muqueuse utérine (l’endomètre). C’est comme si le « squelette » qui maintient la muqueuse était atteint.
    • Les sarcomes indifférenciés : dans ces formes, les cellules cancéreuses ont tellement changé qu’il est difficile de reconnaître leur origine précise. Ces formes sont plus agressives et nécessitent un traitement rapide.

Quels sont les facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque :

  • L’âge : plus fréquent après 60 ans
  • L’obésité
  • L’hypertension artérielle
  • Le diabète
  • Les antécédents de radiothérapie pelvienne
  • Certains traitements hormonaux
  • Les antécédents familiaux de cancers
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La prise en charge thérapeutique

Le traitement est personnalisé selon :

  • Le type et le stade du cancer
  • La taille de la tumeur
  • L’âge et l’état général de la patiente

Dépistage et diagnostic

Le cancer de l’utérus se manifeste principalement par des saignements vaginaux anormaux. Après la ménopause, toute perte de sang, même minime, doit être considérée comme anormale et nécessite une consultation rapide. Avant la ménopause, il faut être attentive aux changements dans vos règles : des saignements qui deviennent irréguliers ou particulièrement abondants doivent vous alerter. D’autres signes peuvent également apparaître, comme des douleurs dans le bas du ventre (douleurs pelviennes) ou des pertes vaginales inhabituelles.

Les examens diagnostiques

Le diagnostic repose sur plusieurs examens :

  • L’examen clinique gynécologique
  • L’échographie pelvienne et endovaginale
  • L’IRM pelvienne
  • La biopsie utérine
  • Le scanner thoraco-abdomino-pelvien
  • Le PET-scan dans certains cas

Les interventions chirurgicales

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Les traitements complémentaires

Selon les caractéristiques de votre cancer, d’autres traitements peuvent être nécessaires :

La radiothérapie Elle utilise des rayons pour détruire les cellules cancéreuses qui auraient pu subsister après la chirurgie. Elle peut être administrée de deux façons :

  • De l’extérieur (radiothérapie externe) : les rayons traversent la peau pour atteindre la zone à traiter
  • De l’intérieur (curiethérapie) : une source radioactive est placée directement au contact de la zone à traiter

La chimiothérapie Ce traitement par médicaments circule dans tout le corps pour détruire les cellules cancéreuses. Elle est proposée dans certaines situations :

  • Quand le cancer est agressif
  • S’il existe un risque de récidive important
  • Si des cellules cancéreuses ont été trouvées dans les ganglions

Le choix et l’ordre de ces traitements sont toujours discutés en réunion de concertation pluridisciplinaire pour vous proposer la stratégie la plus adaptée à votre situation.

Questions fréquentes

Les saignements vaginaux anormaux, particulièrement après la ménopause, sont le signe le plus fréquent. Toute perte de sang après la ménopause doit faire consulter rapidement.

Chez les femmes non ménopausées, l’ablation des ovaires entraîne une ménopause immédiate. L’intervention n’a pas d’impact sur la vie intime après la période de cicatrisation.

La radiothérapie n’est pas douloureuse pendant les séances, mais peut entraîner des effets secondaires (fatigue, irritation locale) qui seront suivis et pris en charge par l’équipe médicale.

 Après la période de cicatrisation (environ 6-8 semaines), vous pourrez reprendre une vie intime. L’intervention ne modifie pas la sensibilité ni le plaisir, mais il peut y avoir une période d’adaptation. N’hésitez pas à en parler avec votre équipe médicale.

Il est normal de ressentir de la fatigue et des variations d’humeur pendant et après les traitements. Un soutien psychologique peut être bénéfique pour traverser cette période. Des professionnels sont là pour vous accompagner.

Si vous n’étiez pas ménopausée, l’ablation des ovaires entraînera des symptômes de ménopause (bouffées de chaleur, modifications de l’humeur, etc.). Un traitement hormonal substitutif pourra être discuté avec votre médecin selon votre situation.

L’efficacité est évaluée par des examens réguliers pendant et après les traitements. Votre équipe médicale vous expliquera les résultats de chaque examen et adaptera le suivi en fonction.

De nombreuses associations proposent un accompagnement et un soutien précieux tout au long de votre parcours. Cliquez ici pour découvrir une sélection d’associations de patientes qui pourront vous accompagner.