La colposcopie

La colposcopie est un examen gynécologique clé permettant d’examiner en détail le col de l’utérus et de détecter d’éventuelles lésions précancéreuses ou cancéreuses. Réalisée à la suite d’un frottis anormal ou en cas d’infection à papillomavirus humain (HPV), elle joue un rôle essentiel dans le dépistage et la prise en charge des anomalies cervicales.

Qu’est-ce qu’une colposcopie ?

La colposcopie est un examen visuel approfondi du col de l’utérus, du vagin et de la vulve à l’aide d’un colposcope, un microscope binoculaire permettant d’observer les tissus en détail. Cet examen est indolore et se déroule généralement en consultation gynécologique.

Pourquoi réaliser une colposcopie ?

  • Anomalie détectée lors d’un frottis cervical.
  • Dépistage et suivi d’une infection à HPV.
  • Surveillance de lésions précancéreuses.
  • Évaluation de symptômes tels que des saignements inexpliqués.

Déroulement de l’examen

Avant l’examen

Aucune préparation spécifique n’est nécessaire, mais quelques recommandations sont à suivre :

  • Éviter les rapports sexuels, les douches vaginales et l’utilisation de tampons dans les 48 heures précédant l’examen.
  • Ne pas réaliser l’examen pendant les règles, car la présence de sang peut gêner l’observation.
Pendant l’examen

L’examen dure environ 10 à 15 minutes et se déroule de la manière suivante :

  1. Installation de la patiente en position gynécologique.
  2. Mise en place d’un spéculum pour dégager le col de l’utérus.
  3. Observation au colposcope sans contact direct avec la patiente.
  4. Application de réactifs (acide acétique et solution de Lugol) pour identifier les éventuelles anomalies.
  5. Réalisation de biopsies si nécessaire (prélèvement de petits fragments de tissu pour analyse).
Après l’examen
  • Une sensation de gêne ou de légers saignements peuvent survenir après une biopsie.
  • Les résultats sont généralement disponibles sous quelques jours et permettront de définir la conduite à tenir.

Interprétation des résultats et prise en charge

Résultats normaux

Aucune anomalie détectée, la surveillance se poursuit avec un frottis de contrôle selon les recommandations médicales.

Présence d’anomalies

Si des lésions précancéreuses ou des signes d’infection sont identifiés, plusieurs options sont possibles :

  • Surveillance rapprochée avec un contrôle colposcopique et cytologique régulier.
  • Traitement des lésions précancéreuses par conisation (excision d’un fragment du col).
  • Prise en charge spécifique en cas de cancer avéré avec un suivi multidisciplinaire.

Questions fréquentes

Le papillomavirus humain (HPV) est la principale cause des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Une colposcopie est souvent prescrite en cas de test HPV positif afin d’évaluer l’état du col. Cependant, un test HPV positif ne signifie pas forcément qu’il y a un cancer. L’examen permet d’évaluer la présence et la sévérité des anomalies.

L’examen est généralement indolore, bien que certaines patientes puissent ressentir une légère gêne, notamment lors de l’application des réactifs ou en cas de biopsie.

Oui, la reprise des activités est immédiate. En cas de biopsie, il est conseillé d’éviter les rapports sexuels et l’utilisation de tampons pendant 48 heures.

Les résultats de la colposcopie sont souvent donnés immédiatement. En cas de biopsie, le délai d’analyse peut aller de 7 à 15 jours.

Non. L’examen est un outil de dépistage permettant d’évaluer la présence de lésions qui, dans la majorité des cas, ne sont pas cancéreuses, mais nécessitent un suivi.

Non, la biopsie n’est réalisée que si le médecin observe des zones suspectes pendant l’examen. Dans ce cas, il prélève un tout petit fragment de tissu (2-3 millimètres) pour l’analyser et confirmer ou non la présence d’une lésion.

  • Vaccination contre le HPV dès l’adolescence.
  • Dépistage régulier par frottis cervico-utérin.
  • Protection lors des rapports sexuels pour réduire le risque d’infection par le HPV.

Le préservatif réduit le risque mais ne protège pas complètement car le virus peut être présent sur des zones non couvertes par le préservatif.

La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons dès l’âge de 11 ans. Elle est d’autant plus efficace qu’elle est réalisée tôt, avant le début de la vie sexuelle. Un rattrapage est possible jusqu’à 19 ans et jusqu’à 26 ans dans certains cas. La vaccination ne dispense pas du dépistage régulier à l’âge adulte.

La vaccination peut rester utile même après le début de la vie sexuelle car elle protège contre plusieurs types de HPV. Parlez-en à votre médecin qui évaluera l’intérêt dans votre situation.

Non, absolument pas. La majorité des infections à HPV disparaissent spontanément sans provoquer de lésions. C’est la persistance d’une infection à HPV à haut risque sur plusieurs années qui peut, dans certains cas, entraîner l’apparition de lésions précancéreuses. C’est pourquoi une surveillance régulière est importante.